Fils de Héra et de Zeus, je n'étais encore qu'un bébé lorsque Hadès me rendit mortel en me faisant boire une étrange potion. Néanmoins par chance, je ne bu pas tout le breuvage ce qui me laissa bénéficier de fortes capacités telle que ma force surhumaine. Mais ma place était à Olympe, et pour la reconquérir je me devais de devenir le héros dont le monde avait besoin. C'est Philoctète qui me prit sous son aile et qui m'aida intensivement et ce des jours et des jours durant. Au final j'avais la carrure parfaite pour un héros. D'ailleurs en tant que tel, mes débuts commencèrent par le sauvetage d'une demoiselle prénommée Mégara, ou Még' pour les intimes. Plus le temps s'écoulait, et plus je trouvais de quoi faire monter ma côte de popularité en tant que héros, même si au début les gens m'acceptaient difficilement. C'est principalement en combattant ces fameuses hydres que je gagnai enfin leurs acclamations alors que plus tard, je me rapprochai inexorablement de Még', mais Hadès en profita pour s'en servir comme monnaie d'échange : ma force, contre sa sûreté. Sachant que ce marché tomberait à l'eau s'il lui arrivait quoi que ce soit. Ce qui arriva, pour me sauver d'une mort certaine, Még' prit ce funeste chemin à ma place, mais je me devais d'aller récupérer son âme, aux Enfers-mêmes. Je me rendis en ces sombres lieux et put ramener tant bien que mal ce qui revenait de droit à Mégara dont le corps retrouva aussitôt des couleurs plus chaleureuses. Depuis ce jour je m'étais juré de faire régner ordre, paix et prospérité au sein du Colisée de l'Olympe, où je combattais fièrement ceux qui avaient l'audace de s'en prendre à ses terres. Ces défis rythmaient le quotidien de ma vie, jusqu'au jour où le Porteur vint en ces lieux, brisant la routine. Embobiné. Je m'étais complètement fait rouler dans la farine. Au lieu de m'apporter son soutien, c'est une main souillée d'une incommensurable noirceur qu'il me tendit, me forçant à rejoindre ses rangs sous le statut d'Étoile. Mon visage d'ordinaire vif s'ébrécha pour laisser place à une cruelle absence de joie de vivre. Désormais, je n'étais et ne suis plus que l'ombre de moi-même...

Vous savez, lorsque vous vous acharnez sur un projet, vous aimeriez en voir le bout du tunnel, pas vrai ? On s'est bien compris. Ce que je voulais ? Prendre possession de l'Olympe bien sûr ! Mais ce fichu Zeus que je n'arrivais pas à évincer aisément me compliqua la tâche avec son fils. J'essayai de m'en débarrasser en lui faisant boire une potion alors qu'il n'était qu'un bébé. Je n'en entendis plus parler pour un bon moment. Réjouissance et satisfaction étaient au rendez-vous, jusqu'au jour où j'appris qu'il était encore en vie et qui plus est, avec une force telle que ce pathétique commun des mortels n'en avait jamais vue. Depuis ce jour, une ardente frénésie se logeait régulièrement en moi alors que je tentais par tous les moyens possibles de me débarrasser une bonne fois pour toutes de ce Hercule ! Échec après échec, je n'allais pas pour autant abandonner, ce minable allait tomber tôt ou tard. Heureusement que j'avais comme qui dirait, une pièce importante dans mon jeu. Une certaine Mégara qui m'avait accordé sa liberté contre l'âme de son petit ami. Quel dommage pour elle qu'il se soit enfui après être revenu d'entre les morts. Elle s'avérait être plutôt proche de ce pseudo héros, ce qui m'était fort utile. Ainsi, je conclu un marché avec Hercule. Ce dernier abandonnait ses pouvoirs pour au moins vingt-quatre heures, et Még' retrouverait sa liberté. Mais pour une histoire de conditions, s'il arrivait malheur à la demoiselle, notre marché serait annulé. Ce qui arriva malgré mes précautions ! Mégara trouva la mort mais Hercule vint chercher son âme aux Enfers-mêmes... Je commençais vraiment à en avoir assez de lui ! Puis vint ce jour. Celui où le Porteur arriva en ces lieux. Au début, j'avais cru que l'on ne s'entendrait pas à merveille, mais il passa en coup de vent. Ce qui suffit amplement à semer une certaine agitation au Colisée, Hercule ayant indéniablement disparu. Ohoh, c'était trop beau pour être vrai et pourtant ça l'était. Pourquoi se priver dans ce cas ? Les Ténèbres des Enfers s'invitèrent à la table de l'Olympe, enfin ce jour que j'attendais depuis des siècles voire des millénaires était mien...